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Qu’est-ce qu’on mange?


Au fil des découvertes scientifiques et des modes, l’intérêt pour les nutriments ne semble pas près de s’essouffler. Néanmoins, les décisions et comportements alimentaires qui en découlent, eux, peuvent nous épuiser. On s’inquiète de notre consommation de gras (dois-je les limiter ou en mettre partout?), on se dit qu’il faudrait à tout prix couper le sucre et si on ose planifier quelques repas sans viande, on se demande bien comment on pourra couvrir nos besoins en protéines. Si en plus on a des particularités de santé qui impliquent certaines conduites alimentaires à adopter, on peut bien avoir l’impression que manger mieux est compliqué.


Des nutriments qui détournent notre attention de l’essentiel

Je rencontre fréquemment des gens qui sont préoccupés par certains aliments et qui sont régulièrement à la recherche de raisons et de stratégies pour soit les éviter, soit les augmenter. « Le fromage? Bien trop gras! Les raisins? C’est bourré de sucre! Le pain? J’achète le brun parce qu’on dit qu’il est plus santé mais je ne l’aime pas vraiment au goût… Les noix? Oooh! As-tu vu les calories? Jamais plus que 2 ou 3 à la fois! » Paradoxalement, faire tous nos choix alimentaires sur la base de leur contenu en nutriments peut nous amener à donner une importance démesurée à des aliments qui ne sont pas nécessairement plus nutritifs et qui parfois même, le sont moins. « Les barres tendres de cette marque bien connue sont riches en antioxydants et sans sucres ajoutés, elles sont sûrement ultra santé! » On en vient à croire que l’on ne pourrait pas faire mieux avec des barres cuisinées maison. La magie du marketing opère!


Une mine d’or pour l’industrie alimentaire

L’industrie alimentaire a très bien saisi cette préoccupation du consommateur pour les nutriments et les calories. Le fait aussi que ce même consommateur consacre peu de temps à la planification et à la préparation des repas et collations joue en sa faveur. Produits sans sucres, faibles en gras, source d’oméga-3, riches en fibres, enrichis de probiotiques, légers, faibles teneur en calories, etc. Je prédis qu’on verra bientôt des pains cétogènes pour répondre aux besoins des adeptes de cette toute dernière diète à la mode. C’est n’importe quoi! Bien que l’on retrouve parmi l’offre de produits transformés des options intéressantes pour la santé, agréables pour nos papilles et fort pratiques, il faut se le dire, ce n’est pas systématiquement le cas. Un repas surgelé du commerce sur lequel il est inscrit « contient 2 portions de légumes » et « réduit en sodium », mais qui contient deux douzaines d’ingrédients, ça s’appelle un produit ultra-transformé et non un aliment de haute valeur nutritive. Il importe de demeurer critique face aux produits que l’on tente de nous vendre.


Revenir aux aliments, tout simplement

Les aliments apportent des quantités et des variétés différentes de nutriments. Certains aliments sont plus riches en nutriments et d’autres, plutôt pauvres ou même nuls. Il n’en demeure pas moins que ce sont des aliments que l’on mange d’abord et avant tout, pas des nutriments. Si on opte pour une alimentation variée et équilibrée, que l’on cuisine soi-même la plupart de nos mets à partir d’aliments peu ou pas transformés et que les quantités que nous ingérons correspondent à nos besoins, il n’y a pas de raison de s’en faire outre mesure avec les nutriments. Et si notre corps manque d’un petit quelque chose, et bien on l’écoute! Un appétit spécifique pour un aliment vise peut-être à combler ce déficit, comme une envie de salé après une période d’activité physique longue et intense.

Privilégier les aliments frais et locaux

Le courant qui s’intéresse aux circuits courts et à l’achat local en alimentation nous encourage à déplacer notre intérêt vers les aliments et ceux qui les produisent. Quelle belle façon de nous mettre l’eau à la bouche. On peut joindre ce mouvement en visitant les marchés publics ou les kiosques fermiers (www.ampq.ca), en s’abonnant à un panier bio (www.fermierdefamille.com), en suivant les arrivages de légumes et fruits locaux pour faire nos choix (mangezquebec.com), en découvrant les organismes et regroupements de notre région qui mettent de l’avant leurs produits (comme dans l’exemple ici : laurentidesjenmange.ca) et en favorisant les aliments du Québec que nous offre notre supermarché (www.alimentsduquebec.com). Quelles sont vos stratégies pour manger plus sainement et avoir du plaisir à le faire?

Références



Turgeon, M-È. Comment bien manger : les appétits spécifiques. Consulté le 26 mars 2018.


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