Suis-je confortable avec mon alimentation?
On se préoccupe de bien des détails au sujet de notre alimentation. Parfois même trop, au point de développer toutes sortes de préoccupations malsaines. Mais à bien y penser, les saines habitudes alimentaires, ce sont des habitudes que l’on se sent capable de maintenir dans le temps parce qu’elles contribuent à nous faire vivre mieux, pas l’inverse. Ce sont des habitudes qui nous aident à nous sentir en paix avec les aliments que nous mangeons mais aussi avec notre corps. Quand on magasine une nouvelle paire d’espadrilles, on teste le confort et la tenue, on évalue le rapport qualité/prix puis, on fait le choix qui nous convient le mieux. Pourtant, entre vous et moi, à quand remonte la dernière fois où vous vous êtes demandés si vous étiez confortables avec votre alimentation? Si vos habitudes alimentaires vous convenaient? On mange si souvent au court d’une journée, d’une semaine… d’une vie (!), qu’il vaut certainement la peine d’y trouver notre confort.
Ce que j’aime de mon alimentation
Qu’est-ce qui me plaît de mon alimentation? Les plaisirs gustatifs qu’elle me procure? Ma liberté de choix? La facilité que j’ai à écouter mes signaux corporels? L’équilibre de mon déjeuner? Ma consommation de fruits? L’habitude que j’ai développée d’intégrer plus souvent des légumineuses? La constance dont je fais preuve dans la préparation de mes lunchs? Le succès que j’ai eu à remplacer mes boissons gazeuses par de l’eau? Mes efforts soutenus pour choisir plus souvent des grains entiers? Le bon temps que je passe à chercher de nouvelles recettes? Cuisiner, tout simplement? Offrir à d’autres ce que j’ai cuisiné? L’occasion de partages, de rapprochements et de socialisation qu’elle m’apporte? Le bonheur de manger des aliments que j’ai cultivés dans mon propre jardin? Ma curiosité qui me pousse à me tenir à jour en matière d’information nutritionnelle?
Pourquoi tel ou tel aspect de mon alimentation me plaît? Est-ce les bienfaits physiques ressentis? Le sentiment d’accomplissement? La tranquillité d’esprit? La fierté de réussir ce que j’entreprends? Le bonheur de prendre soin de moi et de ma santé? L’influence positive que j’exerce sur les êtres chers qui m’entourent?
Est-ce qu’il m’arrive de m’arrêter quelques instants pour prendre conscience de ce que j’apprécie? Comment je m’y prends pour entretenir cette satisfaction? Quelles stratégies fonctionnent bien pour moi? À quoi je dois ma réussite? Mais encore, quelles solutions fonctionnent bien dans telle situation ou pour tel aliment et que je pourrais appliquer là où ça se passe moins bien?
Ce que j’aime moins de mon alimentation
Qu’est-ce qui me plaît moins de mon alimentation? Qu’est-ce qui est source de mécontentement et d’insatisfaction? Pourquoi est-ce ainsi? Quels aspects de ma santé sont (ou pourraient être) affectés si je continue ainsi? Est-ce que c’est réellement moi que ça dérange ou d’autres personnes de mon entourage? Est-ce assez dérangeant pour que je veuille y apporter des changements? Qu’est-ce qui m’empêche de changer les choses? Dois-je développer certaines habiletés ou acquérir de nouvelles connaissances avant de passer à l’action? Ai-je de fausses croyances qui nuisent à l’amélioration de mes habitudes alimentaires?
Et si je plaçais en ordre de priorité les différents aspects de mon alimentation qui me satisfont moins, lesquels se retrouveraient en haut de cette liste? Quels avantages je pourrais gagner à en changer un ou quelques-uns? Quelles solutions je pourrais mettre en place pour atténuer certains désagréments potentiels? Est-ce que les efforts en valent la chandelle selon moi? Qu’est-ce qui m’aiderait à passer à l’action?
Ce que je veux améliorer de mon alimentation
Ce n’est probablement pas les idées qui manquent! Il y a tant de nutritionnistes et de chefs cuisiniers par exemple qui publient des livres, des sites Web remplis de recettes ou des blogues inspirants qui nous motivent à se tenir informés, à cuisiner, à manger sainement et à cultiver le plaisir de manger. Mais vouloir faire mieux ne veut pas dire faire les choses parfaitement. Et pour faire mieux, on n’a pas besoin de tout changer. Alors on peut très bien prendre le temps de choisir les changements qui nous interpellent, de les planifier et de les apprivoiser. Pour moi, c’est ça le plaisir de manger mieux!
Références
Clifford D et Curtis L. Motivationnal interviewing in nutrition and fitness. The Guilford Press. New York. 2016.