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Manger est un besoin, pas un devoir!


Dans nos vies bien chargées, il est facile d’oublier que manger est un besoin. Nous avons tous le sentiment, à un moment donné ou à un autre, d’être pris dans un tourbillon incessant de responsabilités et devoirs. Se lever à l’heure imposée par le réveille-matin, ne pas arriver en retard à nos rendez-vous, faire un arrêt à la pharmacie et un détour chez le nettoyeur, réviser les leçons du plus grand, répondre aux courriels qui s’accumulent, payer les comptes et plus encore. Ouf! Si bien que lorsqu’il est temps de prévoir les repas ou que la faim se fait sentir, on peut avoir le réflexe de se demander ce que l’on DOIT faire. Comme si c’était un devoir.


Encore des règles à suivre

Alors on se dit : je dois manger beaucoup de ces aliments-ci, ne pas oublier ceux-là, surtout éviter celui-là et peut-être me permettre un peu de celui-ci… à condition bien sûr de ne pas avoir fait d’excès en soirée ou ne pas avoir sauté l’entraînement du midi. On peut bien se mettre à rêver d’une solution miracle pour éviter ce sempiternel devoir! Quand manger est perçu comme une tâche avec une série de règles et consignes à respecter, on comprend qu’il soit difficile de maintenir un bon niveau de motivation à long terme.


Se placer au centre de la démarche

La motivation est ce qui nous place en action. Lorsque la motivation est guidée par quelque chose qui ne nous appartient pas directement, c’est-à-dire qui est extérieur à nous-même, on parle de motivation extrinsèque. Par exemple, marcher 30 minutes par jour parce qu’un médecin nous l’a demandé et qu’on ne voudrait pas le décevoir. Quand la motivation est poussée par un lien direct entre la personne et l’action elle-même, on parle plutôt de motivation intrinsèque. Par exemple, préparer une belle salade colorée parce qu’on aime la saveur des légumes et la satisfaction qu’ils nous procurent. Vous me voyez venir? Manger mieux, et surtout maintenir les changements que l’on adopte, nécessite une bonne dose de motivation intrinsèque. Pour y arriver, on a avantage à se replacer au centre de la démarche en se permettant d’entreprendre des changements pour des raisons et des bienfaits qui NOUS appartiennent et nous tiennent à cœur. Pas toujours aussi facile à faire qu’à dire dans une société où on nous dit constamment de manger plus de légumes pour leur contenu en nutriments et de perdre du poids pour correspondre aux modèles de beauté.


Changer notre perspective

Si vous croyez que manger en s’écoutant plutôt qu’en respectant toutes sortes de règles imposées amène à manger n’importe quoi dans des quantités trop grandes, détrompez-vous. La science nous dit plutôt le contraire. Alors, pourquoi ne pas changer notre vision des repas en se concentrant sur nos envies (qu’est-ce que j’aimerais manger?), nos sensations (est-ce que mon corps me dit que j’ai assez mangé ou a-t-il encore faim?) et notre satisfaction (est-ce que cet aliment m’a procuré du plaisir? est-ce que je me sens satisfait?). Il me semble qu’avec une telle approche, on arrive plus facilement à envisager les repas comme un moment agréable et nos aliments, comme un moyen de répondre à nos besoins tout en se faisant du bien. Manger est un besoin essentiel qui se répète inlassablement jusqu'à notre dernier souffle. Autant en faire un moment où le plaisir a sa place!



Références


Rollnick Stephen, Miller William R. et Butler Christopher C. Pratique de l’entretien motivationnel: Communiquer avec le patient en consultation. InterEditions. Paris. 2009.


Tribole Evelyn, M.S., R.D. et Resch Elyse, M.S., R.D. Intuitive Eating: A Revolutionary Program That Works. St. Martin’s Press. New York. 2012.

Université du Québec à Chicoutimi. La motivation. Consulté le 20 août 2017.




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