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Célébrons les aliments, sans discrimination!


Célébrons les aliments, sans discrimination!

Autant le dire tout de suite, aucun aliment à lui seul a le pouvoir de nous garder en bonne santé et aucun peut nous prémunir contre la maladie, ni nous en guérir pour toujours. Les aliments n’ont pas ce pouvoir. On comprend alors qu’il n’existe pas de bons ni de mauvais aliments, pas plus qu’il en existe des parfaitement sains et des horriblement malsains. Ce serait prêter beaucoup trop d’importance à de simples aliments et ce, malgré tous les effets qu’ils peuvent avoir sur notre santé.


Quand bien manger devient malsain

La place de la saine alimentation au sein de la société et des médias occupe une place grandissante. Même si elle ne s’y prend pas toujours d’une façon qui profite réellement aux consommateurs, l’industrie alimentaire s’est aussi mise de la partie. Les produits riches en fibres, pauvres en gras, en sucres et en sel sont omniprésents. Sans compter tous ceux qui sont ultra transformés mais auxquels on ajoute des attributs supposément miraculeux et qui leur confère une aura santé. Tout cela n’est pas étranger à la dichotomisation et même à une certaine diabolisation des aliments : « Ouach! Mange pas ça, c’est pas bon pour la santé! ». Mais voilà, quand la préoccupation pour les soi-disant aliments sains devient excessive, on ne parle plus ici d’une alimentation saine et équilibrée qui présente des bienfaits pour la santé. Il s’agit plutôt d’orthorexie, un trouble alimentaire non spécifié qui peut devenir invalidant.


Des rôles différents

Dans les faits, on trouve des aliments de valeurs nutritives différentes, qui se prêtent à des circonstances différentes et qu’il est préférable de manger à des fréquences différentes. C’est la raison pour laquelle on ne porte pas le même regard sur un légume et une pâtisserie. Mais aucune raison valable de les catégoriser en bons ou mauvais aliments. Les aliments jouent des rôles complémentaires et apportent des plaisirs différents. C’est le concept même de la variété. À l’approche du temps des Fêtes ou de toute autre occasion spéciale, rappelons-nous qu’il est inutile de se priver des aliments plus riches ou moins nutritifs qui nous procurent du plaisir. Tous les aliments ont leur place, même quand on veut adopter une alimentation saine et équilibrée. Et ce fait demeure, peu importe notre poids. Eh oui! Malgré nos croyances et nos doutes, il n’existe pas des aliments pour les poids plumes et d’autres pour les poids plus lourds.


S’écouter au lieu de se contrôler

Avoir en tête une liste de mauvais aliments dont on aime pourtant le goût nous amène à vouloir se les interdire. Bien souvent, cette liste d’interdits vient aussi avec une liste d’obligés, qui nous dicte de se gaver de bons aliments qui ne combleront pas tous nos besoins. En alimentation, ces règles rigides utilisées pour se contrôler nous privent d’une partie de notre plaisir. Elles font naître des émotions négatives, comme la culpabilité, et nous amènent éventuellement à manger davantage. Exactement le contraire de ce qui était visé au départ. Je vous encourage alors à laisser tomber cette idée qu’il existe des aliments à manger et d’autres à éviter. À la place, je propose de cultiver le plaisir de s’écouter en se demandant simplement ce qu’on aimerait manger pour combler notre faim du moment. Nous pouvons nous faire confiance! Il y a peu de chance que nous ayons envie de se nourrir que d’aliments peu nutritifs pour le reste de nos jours!

Références

ANEB, Anorexie et boulimie Québec. Orthorexie… ou l’obsession de manger sainement. Consulté le 7 décembre 2017.

Evelyn Tribole, M.S., R.D. et Elyse Resch, M.S., R.D. Intuitive eating: a revolutionary program that works. St. Martin’s Press. New York. 2012.

Extenso, le Centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal. Les produits allégés démasqués. Consulté le 7 décembre 2017.

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